Les formes Gabor
Pour un ajustement parfait

Les formes font la différence

Qu’on soit bien dans ses chaussures – ou non – est largement dû à la forme utilisée. C’est pour cela qu’au siège de Gabor, à Rosenheim, un grand nombre de formes est conçu et fabriqué pour servir plus tard de modèles à la production en série. Pourquoi ? Parce que la qualité du chaussant est la première priorité chez Gabor.

« Nombreux sont les fabricants qui achètent les formes simplement à l’étranger. Rien ne garantit alors un bon chaussant », explique Harald Börzel, formier en chef chez Gabor. Pour Gabor, ce n’est pas une option. L’apprentissage du métier de formier étant menacé en Allemagne, Gabor s’est en effet décidé il y a un certain nombre d’années déjà à mettre en place son propre département dédié à la conception de formes. Au début, la tâche n’était pas simple : « Il n’y avait presque pas de documentation et très peu de matériel pédagogique, tout le savoir se trouvait uniquement dans les têtes des ‹ vieux routards › et risquait donc de partir ‹ à la retraite › avec eux », se souvient Börzel. En collaboration étroite avec ses fournisseurs habituels de formes, Gabor a finalement réussi à mettre en œuvre le projet d'une formation en interne.

La priorité au chaussant

Un chaussant optimal est en grande partie dû à la forme utilisée. Si la hauteur au niveau des orteils est trop faible ou la semelle intérieure trop juste, par exemple, la chaussure va serrer. Tout l’art consiste à créer des chaussures dans l’air du temps sans que le chaussant en souffre – chez Gabor, tout le monde est d’accord là-dessus. L’objectif ambitieux des formiers : « Nos chaussures doivent pouvoir chausser huit femmes sur dix ! » Pour chaque type de chaussure, de l’escarpin au mocassin, et pour chaque pente de talon, des étalons spécifiques en bois sont réalisés. Ils servent de base à toutes les variantes dans l'air du temps – et aujourd’hui, il en existe une très grande variété.

Du modéle à la chaussure

Ce n’est qu’après avoir arpenté les salons de la mode, notamment pour y repérer les dernières tendances, que les formiers commencent leur travail : une fois que les idées pour la prochaine collection ont été mises au point en collaboration avec l’équipe internationale, le formier en chef et ses collaborateurs établissent les dessins et types de formes pour la nouvelle saison. Dans la maison, tout le monde attend déjà le résultat : les formes sont en effet nécessaires pour dessiner les modèles, mais aussi pour réaliser la semelle intérieure, le contrefort, le talon et la semelle d’usure. Le bois est alors fraisé, râpé, mastiqué et mesuré jusqu’à ce que la nouvelle forme corresponde aux attentes. Si le résultat est satisfaisant, la forme est numérisée pour permettre ensuite la fabrication du véritable prototype en plastique. Un dernier contrôle : plus de changements à apporter ? S’il n’y en a pas, la série de formes peut être commandée auprès du fournisseur. Par modèle, ce sont quelque 220 paires en différentes pointures.

Une longueur d’avance grace aux connaissances

Afin de pouvoir garantir des chaussants précis, Gabor recense ses propres données. Car officiellement, les tableaux de mesures établis suite aux mesures de pieds effectués au tout début de la production industrielle de chaussures sont toujours en vigueur. Pour compenser cette lacune, Gabor recense dans une importante banque de données tout ce qui peut servir à l’optimisation et au perfectionnement : les mesures de toutes les formes, bien entendu, mais aussi les constats tirés de réclamations. Est-ce que le choix de Gabor pour la mise en place de son propre développement de formes s’est révélé judicieux ? « Absolument », assure l’agent de maîtrise Christian Müller. « De cette façon, ce n’est pas le fournisseur qui impose le chaussant : pour nos formes, c’est nous qui déterminons jusqu’au moindre détail. » C’est un atout qui porte ses fruits : les clientes de Gabor ne recherchent-elles pas avant tout la qualité de chaussant à laquelle elles sont habituées?

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